Une histoire de la crème glacée …

Une histoire de la crème glacée …

La crème glacée n’est pas née avec l’invention du congélateur.

C’est en réalité à Néron (54 à 68 après JC) qu’on la doit !
Comme il avait le palais délicat, la légende rapporte qu’il se faisait régulièrement apporter de la glace des montagnes alentours, pour se la faire servir avec des fruits.

C’est surtout en Perse que la technique de conservation de la glace évolue, grâce à un mélange d’eau et de salpêtre sur les récipients, ensuite emplis de glace. Ces sirops refroidis sont appelés « Sharbats », devenant plus tard « sorbets ».

Le VIIème siècle de notre ère voit la naissance de la vraie crème glacée, mélange de neige et de lait de yak, créé par le roi Tang, en Chine.

Les européens vont s’emparer de cette recette dès qu’ils en auront connaissance, notamment par les voyages supposés de Marco Polo.

Bien sûr, le yak est remplacé par du lait de vache, les premières crèmes glacées font leur apparition sur les tables italiennes de la Renaissance.

Catherine de Médicis, épouse d’Henri II, apporte avec elle la précieuse recette des macarons, et celle de la crème glacée qui font bientôt les délices de la Cour de France.

Les denrées du nouveau monde comme le chocolat par exemple, sont rajoutées à ce moment-là.

En 1668, le Procope (à ce jour le plus ancien restaurant de Paris) propose déjà plus de 80 parfums de glace à sa clientèle.

Face à un tel engouement du public, la corporation des limonadiers reçoit officiellement le droit de fabriquer des glaces en 1676.

Charles 1er d’Angleterre venu en visite, se voit alors servir de la crème glacée.
Immédiatement conquis, il rapporte avec lui la recette pour en faire profiter les aristocrates de son royaume.

C’est par ce truchement que ce dessert va gagner les côtes américaines, et être servi à la table des futurs pères fondateurs, Thomas Jefferson et George Washington.

En 1846, Nancy Johnson fait breveter sa première machine à glace à manivelle .

Retour en Angleterre, où Agnès Marshall écrit Le Livre des Glaces, en 1885.

Sa recette n’est cependant pas si simple : un mélange d’eau et de crème pâtissière, du sucre, de la pulpe de fruits et des essences concentrées.

Une recette difficile à faire dans la mesure où il fallait constamment remuer le mélange dans une sorte de baratte en bois cylindrique .

Pendant ce temps-là, les Américains en envisageaient une production industrielle.
Un certain Jacob Fussell construit la première usine de crème glacée en 1851, en Pennsylvanie.

Dès cette époque, les marchands de glaces ambulants commencent à foisonner .

Et suite à une loi interdisant la vente de soda le dimanche, les traditionnelles fontaines à soda vont se transformer en fontaines à crème glacée pour contourner l’interdit.
Alors servies le dimanche, ces glaces prennent naturellement le nom de … Sundae !

Pour l’anecdote, et continuer sur l’origine des noms de desserts glacés, le cuisinier français Escoffier, qui adorait l’opéra, en entendant chanter la soprano Nellie Melba, va décider de lui dédier un dessert à base de pêche… La Pêche Melba bien entendu.
Et il récidive après avoir assisté à une opérette d’Offenbach « la Belle Hélène ». Vous vous doutez bien sûr du nom de ce dessert à base de poire 😉

Mais le cornet alors ?
Nous sommes en 1904 dans le Missouri, à la foire internationale de Saint-Louis.
Arnold Fornachou, vendeur de glaces, se retrouve subitement à court d’assiettes en papier pour servir ses clients.
Dans le stand à côté, un boulanger syrien, Ernest Hamwi propose des gaufres qui ressemblent plus à de grosses crêpes rondes et plates.

Solidaire, Hamwi lui propose de servir ses glaces sur ses gaufres.
Fornachou roule alors les gaufres de Hamwi en forme de cône pour y mettre sa crème glacée d’où la naissance du cornet de glace.

En 1922, Christian Nelson va avoir l’idée d’enrober la glace avec du chocolat (il avait pris soin d’y ajouter quelques gouttes d’huile de coprah pour le rendre adhérent à un petit baronnet de bois).

Restait à lui trouver un nom.
6 ans plus tard, un glacier rentre des Etats-Unis avec le brevet de l’ « American Ice Cream ».

C’est Charles Gervais.
Et il appelle sa glace Esquimau !

Bon 110è anniversaire cher Cornet de glace ! Slurp 😉

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